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Prisons:Comment optimiser la main d’œuvre?

 

Prisons:Comment optimiser la main d’œuvre?

La question des prisons privées était au cœur des assises pour le plaidoyer sur l’optimisation de la main d’œuvre carcérale et la resocialisation de cette couche défavorisée au Cameroun. Rencontre tenue le 30 mars 2017 dans l’enceinte du bâtiment C de la commission des droits de l’homme à Yaoundé.

 Confier l’administration de nouvelles prisons aux entreprises privées, hypothèse qui a tôt fait d’être rejetée par l’assemblée, un participant évoquant ici, le climat sociopolitique qui régnerait au Cameroun. En effet, celui-ci, dont on tait le nom et la filiation à dessein, a fait état de ce que, la prison constituerait un véritable vivier à informations pour les services de renseignements et dans un pays qui combat le terrorisme et qui fait face à des tensions internes ,Céder l’administration d’une prison à un tiers, voudrait tout simplement dire , permettre que ce dernier ait la main mise sur un certain nombre d’informations sensibles qui tendraient à fragiliser les système de défenses mis en œuvre . Il a plutôt été concevable d’envisager la cogestion publique-privé des institutions carcérales, notamment dans le domaine des prestations de services relevant de la sou-traitance, tout ceci encadré par les articles 25 et 26 du code pénal camerounais. Dans l’implémentation sur le terrain, les entreprises viendraient chercher de la main d’œuvre formée parmi les détenus, ce qui permettrait que ceux-ci subviennent à leurs besoins les plus élémentaires, lorsqu’on sait que la ration alimentaire par jour et par personne dans ces milieux à la réputation mal famée s’évalue à 225 franc cfa toutes taxes comprises. Au nom de la réinsertion sociale, les prisonniers pourraient être formés, suivi psychologiquement, être des salariés. Parvenues au moment de leur relax, ils auront tout simplement, la possibilité de poursuivre leur activité dans une logique de système filière en chaine de valeur et de mutualisation des efforts, qui proviendraient du gouvernement ,des associations et des particuliers .Notons que jusqu’ici , l’on assisterait plutôt à un déferlement d’actions disparates et hétérogènes initiées par ces différents acteurs. Par ailleurs, l’autre pan évoqué qui tend à déshumaniser les prisons est la surpopulation dans ces différents établissements carcéraux. Il semblerait alors , que sur plus de 4000 détenus à la prison centrale de Kodengui ,seul près de 1200 seraient des condamnés, soit 27 pour cent de cette population carcérale.Les participants à cette rencontre ont évoqué la décongestion des prisons, en diminuant de façon significative, le nombre de prévenus, ce qui aura pour effet immédiat de faciliter la prise en charge de ces personnes par l’état .Toutefois, I’ implémentation de cette perspective réside dans le respect scrupuleux de l’application du code pénal, pas seulement sur les articles portant sur les travaux d’intérêt général, mais aussi dans celles relatives aux peines alternatives et les sanctions réparations pour la condamnation minimale des citoyens. D’autre part il faudrait, que les gendarmeries et les commissariats revoient l’opportunité d’envoyer systématiquement des individus à la porte des prisons. Une investigation minutieuse placée sous les auspices de la présomption d’innocence est donc sollicitée dans les enquêtes judiciaires. En définitive, autant de préoccupations mis au gout du jour, nul doute que le président de braintrust , Jean Marie Alima ,en tant qu’ acteur habitué de la prison centrale de Nkondengui, maitrise bien son cheval de bataille.

Par notre envoyé spéciale Anne edouard Mindjouli

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