Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BTDC ET LES DROITS DE L'HOMME

  • RAPPORT DU FORUM D’ÉCHANGES SUR LE RENFORCEMENT DES RESSOURCES DE LA COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTÉS

    RAPPORT DU FORUM D’ÉCHANGES SUR LE RENFORCEMENT DES RESSOURCES

    DE LA COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTÉS

    En date du 23 septembre 2015, Brain Trust for Development and Culture en partenariat avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme et Liberté, ont organisé un forum portant sur les échanges visant au renforcement des ressources de la CNDHL conformément à la recommandation N°8 / 2011 du Conseil des droits économiques, sociaux et culturels. Initialement prévu à la Chambre d’Agriculture, il s’est plutôt tenu au sein de l’immeuble siège de la CNDHL, avec la participation du Ministère de l’économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) ; du Ministère des Relations Extérieures (MINEREX) ; du Fonds National de l’Emploi (FNE). Du Centre des Nations unies pour la Démocratie et les droits de l’Homme-Afrique Centrale, du RECODH et autres
    Brain Trust for Development and Culture était représentée par son président, Mr Jean Marie ALIMA, La CNDHL par la Présidente de la sous-commission n°2 et par le Secrétaire Général, Mme EVA ETONGUE et Modéré par la Présidente de la sous-commission n°2 de la CNDHL Mme EKOAN Née MEBIAME TANGONO
    Annoncés comme intervenants, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Ministère des Finances (MINFI) et le Groupement Inter-patronal du Cameroun (GICAM), n’ont pas pu être présents.
    Initialement programmé pour débuter à 09H, c’est finalement vers 12h qu’il débutera. Les et points ci-après figurait à l’ordre du jour:
    • Le mot de circonstance du Président de Brain Trust for Development and Culture;
    • Le mot d’ouverture du Président de la CNDHL
    • La présentation des objectifs et des résultats attendus de la rencontre ;
    • L’exposé de l’état des besoins de la CNDHL ;
    • La présentation des mécanismes alternatifs de financement des institutions publiques : le cas de la CNDHL ;
    • La présentation des enjeux et perspectives du Programme « Emploi-Jeunes Diplômés » du FNE au profit de la CNDHL ;
    • Les échanges et recommandations ;
    • La clôture des travaux.

    Pour des raisons d’ordre organisationnelles, le programme subira quelques modifications, entre autres : le premier discours sera celui de la CNDHL, suivra la séance de Photo, la pause café, la séance de présentation des participants, le discours de circonstance du Président de Brain Trust for Development and Culture, après suivra la présentation de l’état des lieux de la CNDHL par le Secrétaire Général de la CNDHL, l’intervention du représentant du MINEPAT et celle du représentant du FNE, suivront les différentes échanges et recommandations, enfin la pause Déjeuné.

    1. Le mot d’ouverture du Président de la CNDHL
    Toujours pour des raisons organisationnelles, le Président de la CNDHL ne pourra participer à cette rencontre et chargera Mme EKOAN Née MEBIAME TANGONO, Présidente de la sous-commission n°2, pour délivrer son mot. Ainsi, après avoir vivement remercié les différents participants, et particulièrement l’association Brain Trust for Development and Culture, pour avoir sollicité la tenue de ce forum.Dans ses propos liminaires, Elle rappellera la genèse de la création de la CNDHL qui succédait en 2004, à travers la loi n°2004/016 du 22 juillet 2004, pour remplacer l’ex-Comité National des Droits de l’Homme et des Libertés créé en 1990, déclinera les missions qui lui sont dévolues, et précisera sa raison d’être.Elle épiloguera sur les mutations subies par cette institution publique administrative, depuis sa création. Parlera de l’augmentation du budget entre 2006 (250 000 000 FCFA) et 2013 (720 000 000 FCFA) ; de l’extension territoriale de la Commission (ouverture des antennes régionales de Bamenda en 2003, Buéa en 2006, Douala en 2008, Garoua et NGaoundéré en 2009, Ebolowa en 2013) ; et de l’augmentation des effectifs totalisé à 100 personnes.Précisera que la CNDHL souffre toujours d’un manque criard de ressources financières, matérielles et humaines. Rappellera que la question des ressources humaines et financières de la CNDHL a maintes fois été évoquée par le Comité International de Coordination des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (CIC), en novembre 2011 puis en 2015, constatera qu’il n’y a pas eu d’avancées significatives en ce sens. Terminera son propos en déclarant ouvert le Forum.En qualité de modératrice, elle fera également la présentation des objectifs et résultats attendus du Forum.
    2. Le mot de circonstance du Président de Brain Trust for Development and Culture
    Dans son mot de circonstance, il remerciera, tous les participants pour le temps qu’ils consacreront pour échanger sur les différentes possibilités de renforcementdes capacités humaines, matérielles, techniques et financières de la Commission Nationale des Droits de l’homme et Libertés, définira selon son entendement ce qu’il attendait de la rencontre, et s’exprimera en ces termes « le Forum de ce matin vise à définir de nouveaux modèles de renforcement des capacités de la CNDHL pour lui permettre de couvrir l’ensemble du territoire nationale, en vue du renforcement de la promotion des droits civils et politiques de tous les citoyens »il a précisera les différentes motivations qui ont guidé sa décision, pour la suggestion de l’organisation de cette activité. Il évoquera les recommandations faites en 2011 puis en 2015, enchainera avec le constat fait concernant le manque d’infrastructures, notamment l’indisponibilité d’un bâtiment servant de siège à la CNDHL, déplorera que 25 ans après sa création, qu’elle soit répartie entre trois localisations en termes de bureau, que jusqu’à ce jour les différents stagiaires qui font leur stage dans cette institution ne perçoivent aucun frais de prise en charge pour supporter leur déplacement, enfin il les exhortera à ce mettre ensemble, pour que la rencontre ne soit perçus comme une de trop dans la consommation du budget des efforts du contribuable camerounais.
    3.L’exposé de l’état des besoins de la CNDHL

    L’état des besoins de la CNDHL a été présenté par le Secrétaire Général de la CNDHL Mme EVA ETONGUE.Elle précisera que la communication du Président donnait déjà une fidèle description des besoins de la CNDHL. Pour ce faire, il n’était plus question de revenir sur les éléments qui avaient déjà été mentionnés (insuffisance des antennes régionales, de ressources humaines, etc…) précisera que pour le compte de l’année 2015, les besoins exprimés par la CNDHL étaient de l’ordre de 3 milliards, mais que 720 millions « seulement » avaient été accordés.Parlera des locaux, en prenant l’exemple de la salle-même dans laquelle se tenait le Forum (trop petite, peinture dégradée, etc…).Du manque de véhicules, en expliquant que la CNDHL n’avait pas à proprement parler des véhicules de fonctionnement. Mentionnera l’existence du minibus de la CNDHL, qui n’est autre qu’un don suite à un projet financé par le PNUD, et comme ce dernier figurait dans la liste de matériel, il leur reviendra à la fin du projet.Pour terminer, elle prendra l’exemple à titre de comparaison sur les moyens dont dispose ELECAM, qui à peine créée achève déjà la construction de son immeuble siège, et dispose également du matériel qualitatif et quantitatif, du personnels et des moyens suffisants pour son fonctionnement.
    4. La présentation des mécanismes alternatifs de financement des institutions publiques : le cas de la CNDHL
    Développé par le représentant du MINEPAT, cette présentation sera articulé sur trois points : le budget d’investissement public (BIP), les opportunités du Fonds Européen de Développement (FED) et les fonds de contrepartie.
    • Le budget d’investissement public
    L’intervenant l’a défini comme l’ensemble des dépenses publiques en vue d’améliorer ou d’accroître le rendement des services publics. Il expliquera qu’il sert notamment à financer des études techniques (exemple des études préalables à l’installation des antennes régionales de la CNDHL manquantes) ; à financer la construction d’infrastructures (immeuble siège de la CNDHL) ; à l’acquisition de véhicules de fonctionnement.il soulignera néanmoins ses limites notamment les exigences de son financement, les contraintes dus au niveau de recettes nationales, la capacité d’endettement de l’état, les aides au développement, et le principe de la spécificité des crédits.
    • Les opportunités du FED (11ième FED)
    Il les définira l’historique du 11ième FED (2014-2020), qui prévoit une enveloppe de 185 milliards de FCFA., les axes d’intervention bénéficiaires (la gouvernance et l’appui au développement local), le montant alloué à chaque secteur : 84 Milliards pour la gouvernance, dont 30 Milliards pour le renforcement de l’Etat de droit et les domaines d’interventions à savoir, la justice, l’état civil et la société civile. Dire alors que le FED est donc un moyen de renforcement des ressources financières et matérielles de la CNDHL, à travers les différentes lignes directrices envisagées(l’appui à la justice et aux droits de l’Homme.
    • Le fonds de contrepartie
    Selon le représentant du MINEPAT, il s’agit d’une contribution du gouvernement à la mise en œuvre de projets de développement, sur la base d’une convention. Il a énuméré les critères d’éligibilité à ce fonds : l’existence d’une convention entre l’Etat du Cameroun et le bailleur de fonds, l’existence d’un projet « mature » (note conceptuelle bien élaborée), le respect des délais.Il a en outre rappelé que la CNDHL avait bénéficié de ce fonds dans le cadre d’un projet financé par le PNUD, dont elle était l’agent d’exécution. Enfin, il mentionnera les modalités de mobilisation des fonds de contrepartie en dépenses réelles.

    5. La présentation des enjeux et perspectives du Programme « Emploi-Jeunes Diplômés » du FNE au profit de la CNDHL
    Mr PONTO NOUTANEWO Joël en service à la Direction des Ressources Humaines, représentant du FNE, introduira sa présentation en précisant que c’est aussi en 1990 qu’a été créé son administration, et que elle couvrait déjà les 10 régions du pays, avec 16 agences. Il enchainera avec les différentes offres des services disponibles que ce soit vis-à-vis des chercheurs d’emploi ou vis-à-vis des entreprises. Puis il rentrera dans sa présentation en faveurs de la CNDHL à savoir le PED (Programme Emploi-Jeunes Diplômés). En premier il parlera du contexte et de la justification, ensuite de ses modalités, et enfin de ses avantages et perspectives pour la CNDHL
    Les échanges
    Les principales interventions dans le cadre des échanges porteront autour du programme Emploi-Jeunes Diplômés du FNE, la participation des délégation de la CNDHL aux différents travaux des conseils des droits de l’homme, les modalités d’octrois des financements, des véhicules et autre matériels pour la CNDHL, l’application des stagiaires au travail lors de leurs stages,

    RECOMMANDATIONS

    Le MINEPAT à la CNDHL
    De procéder à l’identification et la formalisation des projets envisagés
    D’élaborer les documents de mise en œuvre des projets retenus dans le cadre du financement du 11ème FED
    Disposer des idées de projets finalisés ou non
    Se rapprocher de ses services (CAON/FED et DGCOOP) en vue des encadrements appropriés
    De soumettre éventuellement en début d’exercice, des demandes de prise en charge des taxes pour validation et attestation

    Le Fond National de l’Emploi (FNE) à la CNDHL
    De disposer des fonds pouvant couvrir les charges de ses 50% pour la prise en charge des stagiaires
    de se rapprocher de l’une des 16 agences du FNE, afin de solliciter les demandes d’habilitation au programme PED.

    Le Ministère des Relations Extérieures à la CNDHL
    de formuler ses besoins en direction de leur département ministériel

    La CNDHL à Brain Trust for Development and Culture
    De vérifier avant toutes propositions de renforcement des capacités, la cohérence entre les sources de provenance des moyens à proposer et les lignes directrices supposées concernées pour les besoins à combler
    la CNDHL au MINREX
    de leur accorder des bourses pour leur renforcement des capacités et éventuellement des possibilités d’être souvent présents dans les délégations qui vont toujours représenter le Cameroun lors des travaux concernant les droits de l’homme à l’international
    la CNDHL au MINEPAT
    de leur accorder des véhicules pour leur déploiement sur le terrain

    Brain Trust for Development and Culture à la CNDHL
    De rester ouverts aux éventuelles propositions de renforcement de capacités en sa direction
    Brain Trust for Development and Culture aux autres participants
    De choisir chacun un besoin pour alléger les charges qui pèsent sur la CNDHL

    1. Clôture des travaux
    En conclusion, la Présidente de la sous-commission n°2 s’est dite satisfaite du fait qu’au sortir de cet atelier, des pistes de réflexion sérieuses avaient été proposées et a recommandé que ces pistes soient exploitées par la CNDHL. Elle a une fois de plus remercié les participants et a clôturé le Forum. Aux environs de 15h 30mn, la séance a pris fin.

  • PROGRAMME D'APPUI A LA MOBILISATION DES CAPACITES DE LA CNDHL CAMEROUN

    FORUM D’ÉCHANGE SUR LE RENFORCEMENTDES RESSOURCES DE LA COMMISSION NATIONALE DES DROITS DE L’HOMME ET LIBERTÉS

     

    I.                   Contexte et justification

     

    Le fait pour le Cameroun, d’avoir ratifié ou adhéré selon les cas au pacte international relatif aux droits civils et politiques le 27 juin 1984, au pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels le 27 juin 1984, bref, à 7 sur les 9 instruments que compte le système Onusien, à bien d’autres tels que le principe de paris et autres instruments relatifs fonctionnement des institutions des Droits de l’Homme, à la quasi-totalité des instruments des droits de l’homme dont la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples ratifiée le 29 juin 1989,  au niveau de l’union Africaine, de s’engager en cette matière en réaffirmant dans sa loi fondamentale N° 96/06 du 18 Janvier 1996, dans son préambule en ces termes : « l’attachement du peuple camerounais aux libertés fondamentales inscrites dans la déclaration universelle des droits de l’homme, la charte des nations unies, la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et toutes les autres conventions internationales y relatives et proclame que l’être humain, sans distinction de race, de religion, de sexe, de croyance possède des droits inaliénables et sacrés. »

     

    Avec des chiffres d’un peu plus  de 1 000 Magistrats, 2 500 Avocats 50 ans après les indépendances pour une population de plus de 24 000 000 d’habitants, il devient difficile pour le personnel judiciaire de répondre avec satisfaction aux personnes dont les droits sont violées. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a permis le vote de la loi N°2004/016 du 16 juillet 2004, portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme(CNDHL).

     

    De passage devant le comité des droits économiques, sociaux et culturels en 2011, la recommandation N°8 mentionne :  Le Comité, tout en notant  les activités  de  promotion des droits économiques, sociaux et  culturels  entreprises  par  la  Commission  nationale  des  droits  de  l’homme  et  des libertés,  qui  jouit  d’un  statut  A,  dans  l’État  partie,  recommande  à  ce  dernier  de veiller à ce que  des ressources humaines et financières suffisantes soient attribuées à cette institution. En respect aux principes de paris, il a pour obligation de Renforcer la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés pour la pleine réalisation des droits de l’homme sur son territoire.

     

    En parcourant le rapport d’activités 2013 de la CNDHL, il apparait que le renforcement des capacités financières et humaines qui a été fait a permis le recrutement de 19 personnes pour les besoins de services de la seule institution des Droits de l’Homme établie à ce jour  au Cameroun, dans  7 régions sur les 10 que compte le pays.10ans après sa création, la CNDHL ne parvient pas encore à couvrir la totalité du territoire Camerounais et peine à trouver un lot pour la construction de son siège à Yaoundé.

     

    Compte tenu de l’importance du respect des libertés fondamentales dans un État démocratique, et  au regard de sa mission qui est d’œuvrer pour la promotion des droits de l’homme et des valeurs démocratiques, Brain Trust forDevelopment and Culture, en  partenariat avec la CNDH estiment indiqué de solliciter une concertation afin de favoriser  la mise en œuvre  de la recommandation sus-évoquées et de mener d’autres actions en vue de palier aux insuffisances des ressources financières, matériels et humaines de la CNDHL.

    II Objectif général

     

    Ce Forum vise à définir de nouveaux modèles de renforcement des capacités matérielles, humaines et financières de la Commission Nationale des Droits de l’Homme et Libertés, de la part des acteurs clés de la scène politique camerounaise pour lui permettre de couvrir l’ensemble du territoire nationale, en vue du renforcement de la promotion des droits civils et politiques de tous les citoyens Camerounais.

    III Objectifs spécifiques

    • Tenir une concertation nationale, pour l’entente sur la nécessité de revoir les capacités de la CNDHL
    • Préciser  le bienfondé du respect du principe de paris et l’augmentation des capacités  dans la promotion du respect des recommandations
    • Présenter un inventaire détaillé des besoins prioritaires pour la croissance des résultats honorables de la CNDHL
    • Proposer des mécanismes de financement (Fond, compte d’affectation, taxe sur les Droits de l’homme) pour une augmentation budgétaire de la CNDHL

    IV Les résultats attendus

     

    A l’issue de cet atelier, les résultats ci-après  sont attendus:

    ·         Tenue d’une concertation pour le respect et la mise en œuvre des instruments auxquels le Cameroun est partie,

    • Les participants comprennent et s’approprient le bienfondé qui encadre le respect des recommandations
    • Les besoins financiers, matériels et humains sont répertoriés et approuvés par les participants pour la progression sur la voie de la pleine réalisation des recommandations
    • Le mécanisme de financement (Fond, compte d’affectation, taxe sur les Droits de l’homme) pour une augmentation budgétaire de la CNDHL est approuvé

     

    V Bénéficiaires

    Cette activité aura comme principaux bénéficiaires, la CNDHL, les organisations de la Société civile, les parlementaires,la Commission interministériel sur les Droits de l’Homme, les jeunes en quête d’emplois, les Médias et l’ensemble du peuple Camerounais.

  • L’invitation permanente du Cameroun aux procédures spéciales

    L’invitation permanente du Cameroun aux procédures spéciales.

    le Cameroun  par la voie du Président de la République, a adressé aux procédures spéciales des Nations Unies une Invitation Permanente depuis le 15 Septembre 2014 . il est à noter que cette dernière fait partie des fruits de la visite de la haut commissaire aux droits de l'Homme en Juin-Juillet 2013

    En quoi consiste-t-elle?http://www.cameroun-online.com/images/site/news/1411722945-PaulBiyasignature3.jpg

    Une invitation permanente est une invitation ouverte, remise par un gouvernement à toutes les procédures spéciales thématiques. Lorsqu’un Etat remet une invitation permanente, il annonce de ce fait qu’il acceptera toujours les demandes de visite provenant de toutes les procédures spéciales

    INTRODUCTION

    "Procédures spéciales" est le terme généralement attribué aux mécanismes mis en place par le Conseil des droits de l’homme, qui s’occupent de la situation spécifique d’un pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Il existe actuellement 36 mandats thématiques et 13 mandats par pays . Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme met du personnel, une aide logistique et un service de recherche à la disposition de ces mécanismes pour les aider à s’acquitter de leurs mandats.

    Les mandats des procédures spéciales chargent en général les titulaires de ces mandats d’examiner, de superviser, conseiller et faire rapport sur les situations des droits de l’homme dans des pays ou territoires donnés, ce sont les mandats par pays, ou sur des phénomènes graves de violations des droits de l’homme dans le monde entier, ce sont les mandats thématiques. Les procédures spéciales peuvent déployer plusieurs types d’activités, notamment répondre à des plaintes individuelles, effectuer des études,  conseiller en  matière de coopération technique au niveau du pays, et se livrer à des activités générales de promotion.

    Les procédures spéciales sont représentées soit par une personne (appelé "Rapporteur spécial", "Représentant spécial du Secrétaire général", "Représentant du Secrétaire général" ou "Expert indépendant") soit par un groupe de travail habituellement composé de cinq membres (un pour chaque région). Les mandats des procédures spéciales sont constitués et définis par les résolutions qui les instaurent. Les titulaires de mandats au titre des procédures spéciales servent à titre individuel et ne perçoivent aucun salaire ni compensation financière. Le statut indépendant des titulaires de mandats est essentiel pour leur permettre de s’acquitter de leurs fonctions en toute impartialité. (cf. Fiche signalétique No 27 – en révision ).

    Dans le cadre de leurs activités, la plupart des procédures spéciales reçoivent des informations sur des allégations spécifiques de violations des droits de l’homme  et envoient des appels urgents ou des lettres d’allégation aux gouvernements en demandant des explications. En 2010, elles ont envoyé 604 communications aux gouvernements de 110 pays. 66% d’entre elles étaient des communications conjointes de deux ou plusieurs titulaires de mandats.

    Les titulaires de mandats effectuent également des visites dans les pays pour enquêter sur la situation des droits de l’homme au niveau national. Normalement, les titulaires de mandat envoient une lettre au gouvernement pour lui demander s’ils peuvent se rendre dans le pays, et si le gouvernement accepte, il répond par une lettre d’invitation. Certains pays ont adressé une "invitation permanente" aux procédures spéciales, ce qui signifie qu’ils sont, en principe, disposés à accueillir tous les titulaires de mandats. Au 15 avril 2013, 94 pays ont remis une invitation permanente aux procédures spéciales. Après leur visite, les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales rédigent un rapport de mission avec leurs conclusions et recommandations.

    Depuis juin 2006, le Conseil des droits de l’homme a entamé un processus de renforcement des institutions, qui prévoit une révision du système des procédures spéciales. Le 18 juin 2007, au terme de sa cinquième session, le Conseil des droits de l’homme adoptait la résolution 5/1 intitulée "Conseil des droits de l’homme : mise en place des institutions", qui comprend des dispositions pour le choix des titulaires de mandats et le réexamen de tous les mandats des procédures spéciales. La révision des procédures spéciales a commencé durant la sixième session en septembre et décembre et a continué pendant les septième et huitième sessions du Conseil. La révision de certains mandats aura lieu pendant la neuvième session du Conseil des droits de l’homme. En septembre 2008, tous les mandats thématiques qui ont été revus jusque-là ont été prolongés. Des nouveaux mandats ont été créés notamment le mandat sur les formes contemporaines d’esclavage (2007), l’accès à l’eau potable et à l’assainissement (2008), les droits culturels (2009), le droit de réunion et d’association pacifiques (2010) et le Groupe de travail chargé de la question de la discrimination à l’égard des femmes, dans la législation et dans la pratique (2010) . La plupart des mandats par pays ont été également prolongés, à l’exception de celui sur la République démocratique du Congo. (Les mandats sur la Biélorussie et Cuba ont été supprimés en juin 2007).

    Le Conseil a aussi adopté la résolution 5/2 , qui contient un code de conduite pour les titulaires de mandat au titre des procédures spéciales. Lors de la réunion annuelle des titulaires de mandats en juin 2008, ces derniers ont adopté le Manuel des procédures spéciales qui fournit les directives et les méthodes de travail des titulaires de mandat au titre des procédures spéciales. A la même réunion, ils ont également adopté une procédure consultative interne (lien au document) pour l’examen des pratiques et des méthodes de travail par lequel le Code de conduite et d’autres documents, y compris le Manuel des procédures spéciales pour les droits de l’homme des Nations Unies sont mis en œuvre en vue de renforcer l’efficacité et l’indépendance du système des procédures spéciales dans son ensemble et des titulaires de mandats individuellement. A sa 8ème session, le Conseil des droits de l’homme a adopté une déclaration du Président concernant la durée des mandats des procédures spéciales et leur conformité avec le Code de conduite. www.ohchr.org